Groupes de paroles de parents d'ados en territoire rural – Auvergne – 63 -

Publié le par Orgris

  Groupes de paroles de parents d'ados en territoire rural – Auvergne – 63 -

Depuis 2011, la communauté de communes Billom Saint-Dier propose des groupes de paroles aux parents d'adolescents, avec le concours d'un psychologue local. L’idée étant que ces groupes soient porteurs de lien social entre parents. Le quatrième groupe est en cours

Depuis 2003, cette communauté de communes rurale  auvergnate (17 communes, 12.054 habitants) coordonne l'action jeunesse sur son territoire ; par exemple en mettant en place des "bourses coup de pouce" pour passer le permis de conduire ou le Bafa ou bien en soutenant des initiatives du milieu associatif très actif, ou encore en prêtant un minibus pour des sorties organisées pour des groupes de jeunes… En 2010, une enquête sur les jeunes du territoire avait montré que de nombreux parents se sentaient démunis face à certains comportements de leurs adolescents. La présence sur le territoire d'un psychologue essentiellement tourné vers le public adolescent a permis aux élus de proposer une réponse à ces inquiétudes en créant des groupes de paroles de parents d'ados.

     Trois rencontres successives pour des groupes de 8 à 10 parents

Chaque groupe rassemble généralement 8 à 10 parents pour un module de trois rencontres, généralement le vendredi soir, sur une période de 1 mois et demi à 2 mois. L'inscription est gratuite. Seule condition : les parents s'engagent à assister aux trois rencontres. Le psychologue anime les débats, libère la parole en favorisant une ambiance de confiance, sans jugement. Il peut également apporter des éclairages basés sur sa pratique en cabinet, notamment avec des ados en rupture scolaire.
Le premier groupe qui s'est réuni début 2011 était essentiellement constitué de parents membres des associations de parents d'élèves : des personnes averties et impliquées, pas le parent "lambda". Un constat qui n’étonne pas la coordinatrice enfance jeunesse à la communauté de communes, Marie-Noëlle Escuriet : "Nous aimerions toucher les parents qui en ont le plus besoin, mais ce n'est pas une démarche facile de venir parler dans un groupe des soucis que l'on a avec son ado. Cela suppose de se remettre en question et de ne pas avoir peur du regard des autres." La communauté de communes ne ménage pas ses efforts pour faire connaître ces groupes de paroles auprès d’un public le plus large possible.

      Large information et système de parrainage

L’information est donc largement diffusée par tous les canaux : articles dans les bulletins municipaux, dans la presse quotidienne locale, informations ciblées auprès des infirmières scolaires, des assistantes sociales, associations de parents d'élèves, mission locale, chez les médecins, dans les pharmacies. Mais ce qui fonctionne le mieux c'est le bouche-à-oreille. D’où l’idée de favoriser le système de parrainage : "Lorsqu'un parent souhaite revenir assister aux rencontres dans le cadre d’un nouveau groupe, on l'autorise à condition qu’il amène une personne nouvelle avec lui."
La mise en place du quatrième groupe fin 2012 est un peu difficile, les candidats ne sont pas très nombreux. Reste que chaque parent qui participe constitue une avancée. "Les participants ressortent de ces rencontres mieux armés pour répondre aux exigences de leur ado et peuvent en parler auprès de certaines de leurs connaissances plus en difficulté". Ces dernières peuvent à leur tour réagir sous des formes diverses : consulter en direct le psychologue ou simplement déjà discuter de la question et se sentir moins seules.

        Demain, un nouveau périmètre d’intervention pour rebattre les cartes

Le psychologue qui anime ces groupes de paroles souhaiterait désormais aller au-delà du groupe pour les parents. L'idée pourrait être de proposer des groupes de parole s'adressant directement aux ados dans les collèges du secteur. Côté collectivité, on s'interroge sur l'intérêt d'un rendez-vous mensuel ouvert aux parents dans un lieu fixe.

La fusion début 2013 de la communauté de communes Billom Saint-Dier avec sa petite voisine plus périurbaine de la Vallée du Jauron va certainement rebattre les cartes. Selon la coordinatrice enfance jeunesse, l'essentiel, c'est de poursuivre la démarche : "C'est un travail de fourmi qui modifie en profondeur notre regard sur les jeunes que nous devons considérer, pas seulement comme un problème à résoudre, mais comme des personnes en devenir avec lesquelles nous voulons construire quelque chose de solide."

Claire Lelong pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info, publié le lundi 28 janvier 2013

  http://www.mairieconseils.net/cs/ContentServer?pagename=Mairie-conseils/MCExperience/Experience&cid=1250264706793

 

Contacts

Communauté de communes de Billom Saint-Dier, Rue des Boucheries, 63160 Billom
tél. : 04 73 73 43 24 ; contact@stdb-auvergne.com
 

Cartailler Gérard, Vice-président chargé de l'enfance jeunesse

Escuriet Marie-Noëlle, Coordinatrice enfance – jeunesse : tél. :04 73 70 73 23

jeunesse@stdb-auvergne.com

Publié dans Inter Génération

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